Clinique du Travail

Clinique du Travail

Travail A.C.C.O.R.D


Les cliniques du travail sont apparues principalement en France dans les années 90, et ont émergé plus récemment en Belgique.

Travailler les dégâts générés par une situation professionnelle difficile nécessite la prise en compte d’éléments que l’on peut retrouver dans plusieurs courants théoriques (psychopathologie du travail, psychodynamique du travail, clinique de l’activité, la psychologie sociale clinique du travail).

Á Liège, les psychologues de Travail A.C.C.O.R.D. font partie du réseau a pour mission de prévenir et de prendre en charge des individus s'étant investi dans leur travail, à cœur et à corps, et en ressortent abîmés.

Nous parlons de souffrance au travail car au-delà du stress, de la fatigue, d'un conflit, d'un mal-être ou de risques psycho-sociaux il s'agit bien d'une réelle souffrance que la personne vit en développant différents symptômes (troubles du sommeil, fatigue importante et persistante, boule au ventre, angoisses, crise de larmes, etc).

Plusieurs pathologies peuvent subvenir sur le terrain professionnel (burn-out, troubles musculo-squelettiques, surcharge, décompensation, addiction, harcèlement moral et sexuel, violence et agressivité, suicide...).

Les consultations Travail A.C.C.O.R.D. visent à accompagner l'individu dans la compréhension de ce qu'il est en train de vivre, tant au niveau individuel que collectif, et de l'aider dans la mobilisation de ses ressources internes et externes afin de faire face à la souffrance pathologique qui l'envahit.

Travail A.C.C.O.R.D. fait partie du réseau européen souffrance et travail. Celui-ci a été fondé par Marie Pezé et reprend des lieux de consultations sous la supervision de professionnels s’étant spécialisés en psychopathologie du travail.

Approche Travail A.C.C.O.R.D.

L’accompagnement que nous vous proposons dans notre clinique du travail, nous amènera à travailler à travers plusieurs angles de compréhension.

  • Analyse

    Une exploration approfondie de situations difficiles dans le cadre du milieu du travail. Nous prenons le temps de découvrir les différentes facettes composant l’ensemble de la situation contribuant à la souffrance et difficultés vécues au travail.

  • Clinique

    Il s’agit d’une démarche clinique vis-à-vis du travail. Ce dernier provoque de la souffrance, il doit donc autant faire l’objet d’une analyse que le/la patient-e. Le/la clinicien-ne va s’appuyer sur une approche théorique en clinique du travail, plus particulièrement la psychodynamique du travail.

  • Conflits

    Un conflit peut se jouer, mais de quel ordre est-il ? Conflit vis-à-vis de soi ou vis-à-vis d’autres ? Conflit de valeurs ? Le conflit au travail est-il la cause ou le symptôme ?

  • Organisation

    L’activité professionnelle se développe en interrelation au sein d’un système. L’organisation du travail et son évolution est à prendre en compte dans l’analyse de la problématique.

  • Relation au travail

    S’il y a souffrance au travail c’est parce que la personne à son travail à cœur, à corps. Nous explorerons les liens tissés avec le travail et en quoi il peut alimenter un mal-être mais aussi comment il peut être également source de plaisir et de construction de soi.

Approche collective

  • Groupe de parole

    Un groupe de parole est une rencontre réunissant plusieurs participants. Il permet de créer une dynamique de groupe favorable à échanger, transformer des comportements ou attitudes tant d'un individu que du groupe. Il développe également de la solidarité, ce qui ouvre des ressources psychiques pour chacun, afin de faire face aux difficultés vécues. Le groupe permet de trouver un soutien auprès de ses pairs, il rompt l'isolement, permet de se poser de nouvelles questions, autrement, par diverses voix. Les groupes de parole sont envisagé comme un lieu d'échange sur différentes thématiques/problématiques rencontrées au niveau professionnel. Ils s'organisent au sein de notre clinique tous les mois, en soirée, et sont animés par Héloïse De Visscher. Les groupes sont constitués de 6 à 8 participants, afin de permettre des échanges constructifs et intéressants. L'accent est mis sur la confidentialité. Ce qui est dit dans le groupe reste au sein du groupe, afin que la parole se libère facilement. Les groupes de parole sont une approche complétant de manière pertinente un suivi individuel. Les thématiques peuvent être proposées par les participants.

  • Atelier d'écriture

    Un atelier d’écriture est « une pratique humaine où de l’écrit est produit collectivement » (Neumayer, O et M, 2011, p. 11), c'est-à-dire où des gens sont réunis pour pratiquer des exercices d’écriture. Nous parlons d’atelier car il ne s’agit pas d’une formation où les participant-e-s vont apprendre à donner et assumer des ateliers d’écriture.

    Ce lieu a deux fonctions : d'une part, pouvoir jouer avec les mots et travailler le média écriture. D'autre part, c'est un lieu pour déposer, se déposer, échanger s’il y a un souhait, permettre une mise en mots par l’écrit de situations passées ou présentes pouvant avoir des implications aujourd’hui.

    Le-la participant-e a l’occasion de demander un retour sur le contenant de son texte, sur la forme, la structure, afin de voir comment l’améliorer. L’atelier est ouvert à toute personne ayant des choses à déposer sur papier (bien-être ou souffrance - au travail, au quotidien ; impacts d'évènements divers ; émotions) ce qui peut permettre la prise de distance, la réflexion ou encore pour garder une trace ou pour le plaisir d'écrire.

    Se focaliser sur les valeurs et les savoirs qui sont déposés sur le papier fait donc partie du travail de l’animateur-trice de l’atelier.

    De même, écrire ne signifie pas « être un génie » et devenir Zola ou J. K. Rowling . Les participant-e-s doivent être au clair sur le fait qu’un atelier d’écriture est un lieu de dépôt, d’apprentissage sur soi-même et peut être un lieu sécurisant où ils peuvent être eux-mêmes. Nul besoin de craindre un manque de talent, il suffit simplement de souhaiter déclarer-laisser-témoigner par le biais de l’écrit. Chaque personne est capable d’écrire, si on lui en donne la possibilité. L'atelier s'organise une fois par mois, en soirée, avec un minimum de 6 participants et est animé par Héloïse De Visscher.


  • Médiation du travail

    Une situation conflictuelle, qu'elle soit explosive ou latente, peut sembler insoluble. Des points de vue opposés et les tensions quotidiennes engendrées peuvent épuiser les personnes concernées et leur entourage.

    La médiation propose un cadre différent, un point de vue alternatif où un tiers neutre, le médiateur, vient changer la dynamique des discussions par sa présence et propose un cadre de discussion particulier. Le processus permet d'éclaircir les points de vue des personnes et de les faire travailler sur des solutions personnalisées, adaptées à chacun, par rapport au différent qui les oppose.

    La médiation du travail se concentre sur les tensions entre collègues et fait la part des choses entre l'interpersonnel, les difficultés de communication et d'organisation et ce qui est systémique ou lié à la spécificité du travail.

    Une médiation n'est jamais obligatoire, le processus est volontaire et peut être arrêté à tout moment.

    Afin d'obtenir plus d'informations, vous pouvez contacter directement Damien Cauzzo, psychologue et médiateur.


Présentation des publications

« Clinique au travail »


2011 

Souffrance au travail

Jessica Ouraga

La souffrance se manifeste sur nos lieux de travail sous de multiples formes. Souvent, lorsque le «mal-être» est identifié, nous tentons de «soigner» la personne. Au contraire, ce livret propose des outils de lecture de ces ravages de l’ombre permettant d’en apercevoir les mécanismes organisationnels sur lesquels nous pouvons avoir prise collectivement.

2013 

Les travailleurs sociaux face à de nouvelles difficultés au travail 

Jessica Ouraga

Les éléments amenant les travailleurs sociaux à être «malade du travail» s’empilent tels des poupées russes, nous laissant dans l’obscurité d’un phénomène complexe et seuls pour y faire face. Qu’est-il en train de se dérouler ? Ces difficultés sont-elles propres à la personne ? À son métier ? Tous les travailleurs sociaux sont-ils face aux mêmes problèmes ? Nous vous proposons à travers ce livret de découvrir, de nommer les éléments favorisant l’émergence de la souffrance au travail dans le domaine social.

2014 

Chômeur ou chômage ? 

Jessica Ouraga

Les sans-emplois doivent souvent faire face à des critiques et des rejets. Leur responsabilité quant à leur sort est mise en doute. Leur motivation sert de jauge quant à leurs perspectives professionnelles. Ils sont à la fois objet de curiosité et en même temps présentés comme objet connu de tous. Que savons-nous sur les chômeurs ?

L’auteure a souhaité aborder ce curieux mélange de connu et d’inconnu suite à un atelier d’échanges de pratiques, qui a rassemblé des professionnels, témoins de leur secteur (centre d’accueil et de formations pour personnes en difficultés, accueil et travail avec des primo-arrivants, milieu culturel, musical, sportif, scolaire et de la formation).

Cet atelier a servi de recueil d’informations et a vu émerger une réflexion quant à l’exclusion des chômeurs. En quoi les chômeurs posent-ils question ? L’exclusion s’impose-t-elle à chacun de manière immuable ?

2012 

La souffrance au travail. Elle est pas belle la vie ?

Jessica Ouraga

Share by: